Les holsters : comment trouver celui qu'il vous faut ?
Comprendre les différents niveaux
"Holster de niveau 1", "Holster de niveau 2" etc... Beaucoup voient ces indications sur le site de La Brigade de l'Equipement sans véritablement comprendre de quoi on parle ni ce dont ils ont finalement besoin pour leurs missions.
Il est temps de débroussailler tout ça !
C'est quoi les niveaux ?
Ces niveaux ont été mis en place aux Etats-Unis dans les années 70 et font en réalité directement référence au niveau de rétention. C'est-à-dire ?
C'est-à-dire que, depuis que les holsters ne sont plus fabriqués en cuir ou en toile avec un rabat et une boucle (qui mettent trois plombes à ouvrir) mais généralement en polymère et ouverts pour une dégainé rapide, il faut tout de même un certain nombre de mécanismes pour maintenir l'arme et qu'elle ne se retrouve pas toute seule dans la nature au premier mouvement. C'est ça, la rétention.
Rétention active et rétention passive
Il convient d'abord de distinguer la rétention passive de la rétention active.
La rétention passive c'est la capacité qu'a votre holster à retenir votre arme "tout seul", sans aucun autre mécanisme, uniquement par le serrage et la friction des matériaux : un peu comme les holsters de cow-boys en cuir où le revolver tient (mal) dedans et c'est tout.
Avec le temps et la technologie viennent les holsters moulés en polymère et les holsters thermoformés en kydex, où les formes de l'arme sont imprimées au dispositif de maintien, des vis de réglages sont ajoutées, permettant ainsi de serrer plus ou moins fort en fonction des préférences et, théoriquement, l'arme est fermement maintenue et ne sortira que si elle est correctement dégainée.
C'est le cas d'une majorité des holsters dits "à port discret" ou "IWB" (Inside Waist Band), qui se glissent à l'intérieur du pantalon.
C'est précisément les holsters qui se limitent à cette rétention passive que l'on appelle "holsters de niveau 1".
Pour la suite, on passe à la rétention active. Il s'agit des mécanismes de maintien de l'arme qui nécessitent une intervention particulière pour être désactivés et permettre de la sortir de l'étui.
Le plus ancien (on le retrouve sur nos fameux holsters de cow-boy) est la languette. Celle-ci passe simplement entre le chien et la crosse pour retenir l'arme dans l'étui.
On la trouve aujourd'hui sous la forme d'une bande de cuir ou de polymère souple fixée par un bouton pression, ou d'une corde élastique (ou bungee) passée derrière l'arme. Ces dispositifs légers sont les plus rares de nos jours et se retrouvent surtout chez les militaires voulant garder le côté instinctif d'un holster niveau 1, tout en s'assurant une petite sécurité supplémentaire.
Mécanisme languette - Niveau 2
Mécanisme capot - Niveau 2
Plus moderne et bien plus rependu actuellement, le capot.
Une bande de polymère semi-rigide qui passe par-dessus l'arme à la manière d'une sorte de couvercle, que l'on abaisse soit en la repoussant directement, soit par un mécanisme à ressort qui la rabat automatiquement d'une simple pression du pouce sur un bouton, situé sur le haut du holster entre celui-ci et l'opérateur.
Enfin, le plus récent, le verrou de pontet.
Comme son nom l'indique, il vient retenir cette partie de l'arme et se désactive par un mécanisme à ressort fonctionnant via une pression directe de l'index, sur un bouton situé sur le corps extérieur du holster.
Mécanisme verrou de pontet - Niveau 2
C'est la combinaison de ces dispositifs qui fera les holsters de niveau 2 et 3.
Le niveau 4 n'existe que chez Safariland mais correspond à un niveau 3 chez les autres.
Comment choisir le bon ?
Concrètement, voici ce qu'il faut retenir des différents niveaux :
Niveau 1 : rétention passive uniquement, par serrage et frottement. Il permet un dégainé rapide et instinctif, même si un serrage trop important peut trop retenir l'arme et demander un bon gros coup de poignet totalement contre-productif pour la précision et la rapidité.
Le risque est aussi de perdre l'arme en cas de choc ou de mouvement trop brusque, sans parler du risque d'arrachage par un tiers.
A réserver au port discret et aux opérations où un dégainé et une transition très rapides sont essentiels.
Niveau 2 : combine la rétention passive avec un des mécanismes de rétention active. A mon sens, c'est le compromis idéal.
Cela permet, malgré tout, de dégainer très rapidement, le mouvement du pouce sur le capot ou de l'index sur le verrou de pontet étant quasi instinctif quand la main vient à l'arme.
Cela permet tout de même une sécurité supplémentaire en cas de mouvements un peu brusques, ce qui est le quotidien des opérateurs et des forces de l'ordre.
Quant au choix entre verrou de pontet ou capot, donc entre index et pouce, c'est purement une question de préférence personnelle, chacun ayant ses adeptes farouches (et qui vous expliqueront que l'autre méthode est nullissime).
Niveau 3 : le plus sécurisé, qui combine la rétention passive avec deux mécanismes de rétention active qui est, dans l'immense majorité des cas, une pression de l'index et du pouce pour déverrouiller le pontet et le capot.
Ajouté à un dispositif anti-arrachement (une languette de polymère qui vient recouvrir le dispositif de libération du capot), c'est un choix particulièrement adapté aux forces de l'ordre quand la rapidité du dégainé est parfois moins importante que la sécurisation de l'arme (on pense à des opérations de maintien de l'ordre, par exemple).
Niveau 1
Niveau 2
Niveau 3
Le choix d'un de ces trois niveaux est donc une question surtout liée à la nature de vos missions et de votre environnement de travail, et au compromis nécessaire pour vous entre rapidité et sécurité.
Une dernière astuce : les holsters thermoformés en kydex, comme par exemple la gamme Safariland, ont une rétention passive (niveau 1) plus efficace, même dans les combinaisons niveau 2 et 3.
Les holsters en polymère moulé, comme le Vega ou les IMI, sont plus fluides de ce point de vue. L'arme entre et sort avec moins de contraintes et, de ce fait, est un peu moins sécurisée en cas d'ouverture accidentelle ou malintentionnée des mécanismes.
On pourrait presque dire qu'un holster en kydex de niveau 2 puisse être considéré comme un 2,5 grâce à cette rétention plus importante.
Là encore, c'est une question de préférences personnelles et d'adaptation à vos missions.
L'avantage du showroom de la Brigade de l'Equipement étant de vous permettre de venir tester nos holsters directement sur place, avec des armes d'entraînement fournies par nos soins, pour choisir en toute connaissance celui qui vous correspond le mieux.
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